Ext/jour – Côte d’Ivoire - Dans la rue du Palais, devant une grande bâtisse barricadée.
La caméra, subjective, est Laurent Gbagbo, il est à la fenêtre. Il regarde dehors, on distingue deux groupes, derrière des sacs de sable. On entend une voix, à travers un porte-voix :
- Monsieur Gbagbo, il faut sortir maintenant. Soyez raisonnable, vous avez perdu, il ne peut y avoir qu’un seul Président ! Il faut arrêter ces massacres avant qu'il ne soit trop tard !
Gbagbo
- Je veux parler au responsable de l’UMP !
On attend quelques minutes, on sent l’effervescence en bas. Puis, toujours en mode porte-voix :
- Monsieur Gbagbo, c’est Jean-François Copé, je vous écoute !
Avant la réponse de Gbagbo, on entend dans la foulée :
- Laurent, c’est François Fillon, je t’écoute !
Copé
- Laurent, appelle-moi Jeff, demande-moi tout ce que tu veux !
Fillon
- Lolo, tu veux que j’appelle Nico ? Il peut appeler l’ONU si tu veux rester tranquille chez toi !
Copé
- Mon cher Président, parlez aux vrais représentants, je suis le premier responsable de l’UMP !
Fillon
- Ah ça pour être le premier responsable, c’est le premier ! Et c’est pas moi qui l’ai dit ! Laurent, je suis le seul Premier Ministre possible, et Premier Ministre, c’est plus fort que président de l’UMP, donc, comme je suis à l’UMP, c’est moi le plus fort, c’est moi LE représentant de l’UMP ! Parle-moi !
Copé
- Ne l’écoute pas, c’est le fou du Roi ! Il veut prendre sa place !
Fillon
- Ah parce que toi, tu veux juste organiser des séminaires en province peut-être !
Gbagbo
- Messieurs, il faut partir maintenant ! Soyez raisonnables, vous êtes perdus, il ne peut y avoir qu’un seul représentant de l’UMP !
La main de Gbagbo ferme la fenêtre. Dehors, sur le plan large, on voit des sacs de sable voler, des échauffourées entre les deux camps, puis, au son de premiers tirs :
UMP : Il ne peut en rester qu'un.

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