Madame Liliane Bettencourt et sa fille Françoise ont enfin enterré la hache de guerre et depuis, elles se téléphonent tous les jours, comme au bon vieux temps. En ce samedi après-midi, alors que Liliane est invitée le soir même à une soirée déguisée, elle appelle sa fille pour lui faire part de son excitation quant au déguisement choisi :
« - ça y est ma chérie, on a fini les essayages pour la soirée déguisée de ce soir...
- Et alors ? Verdict ?
- Et alors ? Verdict ?
- Et bien j’ai essayé le costume et il m’est arrivé quelque chose de vraiment imprévu…
- C'est-à-dire ?
- Je suis en Sainte !
- Tu es enceinte ???
- Oui ! Je ne m'attendais pas à ça, mais dès que j'ai essayé le costume, j'ai su que c'était pour moi...
- Mais… mais… c’est impossible à ton âge !
- Je suis en Sainte !
- Tu es enceinte ???
- Oui ! Je ne m'attendais pas à ça, mais dès que j'ai essayé le costume, j'ai su que c'était pour moi...
- Mais… mais… c’est impossible à ton âge !
- Et pourquoi pas ? Au contraire Françoise, je crois avoir maintenant assez d’expérience pour être enfin reconnue au niveau moral !
- Tu n'as pas eu le moindre signe avant les essayages ?? Tu ne t’en es pas douté une seule seconde ?
- Bah non, tout le monde était resté très discret...
- Comment ça tout le monde était resté très discret ?!! Parce que tout le monde était au courant ???
- Evidemment ! C'est le couturier qui a tout organisé, donc forcément les gens savaient ! Tu sais qu’il a des talents incroyables ! Un coup de ciseaux… Quelle paire ! Il taille vraiment bien, je vais adorer porter son bébé...
- Mais qu'est-ce que tu racontes Maman ??? Comment ça « quel père ! » ? C'est qui ce couturier ???
- Et bien c'est François-Marie ! C'est lui qui m'a proposé de me mettre en Sainte, j'étais sceptique, mais quand je l'ai essayé, je me sentais très bien dans ce nouveau rôle.
- Mais Maman, tu me dis ça comme ça, sans remords, rien ne te choque ??
- Oui, je sais, ce n'est pas vraiment mon style, je suis plutôt tournée vers le plaisir que vers Dieu, mais c'est justement ce paradoxe qui fait un effet du tonnerre ! Tu adorerais me voir en Sainte ma chérie... Et du coup, tu auras un héritage différent, une image plus chrétienne de moi…
- Ah voilà ! Encore un coup du photographe pour que tu mettes la main au Banier ! Je veux aller à cette soirée !
- Bah non, tout le monde était resté très discret...
- Comment ça tout le monde était resté très discret ?!! Parce que tout le monde était au courant ???
- Evidemment ! C'est le couturier qui a tout organisé, donc forcément les gens savaient ! Tu sais qu’il a des talents incroyables ! Un coup de ciseaux… Quelle paire ! Il taille vraiment bien, je vais adorer porter son bébé...
- Mais qu'est-ce que tu racontes Maman ??? Comment ça « quel père ! » ? C'est qui ce couturier ???
- Et bien c'est François-Marie ! C'est lui qui m'a proposé de me mettre en Sainte, j'étais sceptique, mais quand je l'ai essayé, je me sentais très bien dans ce nouveau rôle.
- Mais Maman, tu me dis ça comme ça, sans remords, rien ne te choque ??
- Oui, je sais, ce n'est pas vraiment mon style, je suis plutôt tournée vers le plaisir que vers Dieu, mais c'est justement ce paradoxe qui fait un effet du tonnerre ! Tu adorerais me voir en Sainte ma chérie... Et du coup, tu auras un héritage différent, une image plus chrétienne de moi…
- Ah voilà ! Encore un coup du photographe pour que tu mettes la main au Banier ! Je veux aller à cette soirée !
- Chérie, tu as horreur des soirées où tout le monde se mélange...
- Ah parce que c'est arrivé comme ça en plus ?
- Comment veux-tu que ça arrive autrement ? Je n'aurais pas été en Sainte si j'avais suivi mon instinct, j'aurais plutôt été tigresse, et on m'a dit, attends, François-Marie Banier a une idée pour toi, prends en de la graine... Et effectivement, c'est une graine de champion ce Banier ! Bon, je raccroche, il faut que je trouve un prénom pour ce soir.
- Déjà ?
- Oui, François-Marie est très organisé, et ce prénom me permettra d'entrer complètement dans le rôle. Allez, je te laisse, François-Marie va arriver, il faut qu’il se penche sur l’auréole.
- L’auréole ?
- Oui, l’auréole, parce que je le vaux bien.
- Tu sais ce que tu es Maman... ?
- Mais oui, je viens de te le dire, une Sainte ! Tu n'écoutes rien, comme d'habitude...
Un bruit sourd se fait alors entendre au bout du fil, comme si une masse venait de s'effondrer sur la moquette du salon.
- Mais oui, je viens de te le dire, une Sainte ! Tu n'écoutes rien, comme d'habitude...
Un bruit sourd se fait alors entendre au bout du fil, comme si une masse venait de s'effondrer sur la moquette du salon.
(épisode adapté de "Sainte Simone", à redécouvrir ici : http://envoituresimone71.blogspot.com/2010/11/sainte-simone.html )

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